Conseils

Conseils pour faire payer vos clients plus vite
Sur un marché aussi difficile que celui d'aujourd'hui, plus aucune entreprise ne peut se permettre de laisser filer les impayés. Vous ne voulez plus servir de banquier à vos clients ? Suivez le guide

1- Fichez vos mauvais payeurs

Etablissez une liste de clients à surveiller de près.
Brossez des profils : distraits, impécunieux, radins, malins, menteurs... On trouve de tout ! Cette classification vous permettra d'adapter la stratégie de relance en fonction du débiteur et de sa situation, Vous devez conserver toutes les preuves de vos échanges avec vos clients, Vous devez garder une trace écrite de chaque opération, échanges de courriers, appels téléphoniques, devis, bons de commande, bons de livraison afin d'avoir un dossier solide sur chaque client.

2- Préparez un calendrier de relance

Si vous êtes attentif à votre interlocuteur, vous saurez avant l'échéance si vous allez être payé à l'heure ou en retard. Vous devez suivre ce processus. Alternez relances écrites et téléphoniques. Quelques jours avant l'échéance, appelez le client. Cette relance téléphonique préventive est très efficace pour les « malins » qui essaient toujours de repousser les paiements. Prétextez un « contrôle de conformité ».
Environ deux ou trois jours après l'échéance, envoyez un premier courrier de relance. Cette demande de paiement doit être habilement rédigée de façon à ne pas mettre en péril la relation commerciale

Une semaine après l'échéance, pas de nouvelles de votre client ! Appelez-le. Cette relance téléphonique doit être courtoise et constructive. Il faut « vendre l'envie de vous payer et... de commander à nouveau ». C'est tout l'art du « savoir convaincre ».
Dix jours après l'échéance, toujours rien ? Envoyez une seconde relance écrite. Cette lettre, bien que plus musclée, ne doit pas être agressive. Soyez ferme mais courtois. Faites mention de la première relance et indiquez qu'il s'agit du « dernier rappel »
Deux semaines après l'échéance, soit huit jours après votre première relance, si votre client fait le mort, envoyez-lui une lettre de mise en demeure avec un délai d'une semaine. N'oubliez pas d'y faire apparaître les pénalités de retard et les différentes clauses prévues dans vos conditions générales de vente. Précisez aussi que le dossier sera ensuite transmis à un avocat et que les frais de procédure iront alourdir sa dette. La mise en demeure est le point de départ nécessaire à toute action judiciaire. Dès lors, vous plombez la relation avec
le client...

3. Soyez coopératif

Proposez un nouvel échéancier à condition qu'il règle immédiatement une partie de la créance
Votre client ne peut pas régler sa facture et il propose de la payer par tranches ? Acceptez sa demande de paiement étalé : de fait, un juge le ferait aussi. Proposez un nouvel échéancier à condition qu'il règle immédiatement une partie de la créance. Mettez tout par écrit et faites signer votre client pour accord. Il ne peut plus se rétracter. En premier lieu, faites-vous rembourser la TVA séparément. Ainsi, le client reconnaît le montant de la facture elle-même.

4. Rendez-vous chez votre débiteur

Certains créanciers vont jusqu'à se servir sur place
Une tout autre méthode... la confrontation physique. Vous débarquez avec pertes et fracas chez votre débiteur et vous faites le siège de son entreprise, Certains créanciers vont jusqu'à se servir sur place, ils font une razzia sur le mobilier ou récupèrent leur marchandise.

5. Faites appel à un cabinet de recouvrement

Toutes vos ressources personnelles sont épuisées ? Vous devez recourir à un cabinet de recouvrement. Le système est efficace : il a un coût qu'il convient de négocier, et d'évaluer à l'aune du chiffre d'affaires à recouvrer. Le recouvrement, qu'il soit amiable ou judiciaire, demande des compétences juridiques et commerciales ainsi qu'un véritable réseau. Mais, pour que le cabinet soit efficace, il faut constituer un dossier solide et complet du litige. Lorsque vous vous adressez à une société de recouvrement, vous devez lui donner un délai pour récupérer votre créance. Rémunérez-la à la succès fée, avec un pourcentage sur les encaissements.


6. Contactez votre avocat

De manière générale, il est conseillé de n'utiliser la procédure de droit commun qu'en dernier recours. D'abord, parce qu'elle coûte cher à l'entreprise, ensuite parce que le procès peut durer un ou deux ans. Vous estimez qu'il y a urgence. La créance est très importante et le client en grande difficulté financière. Pour obtenir au plus vite, avant les autres créanciers, un titre exécutoire, lancez une procédure en référé.